samedi 12 avril 2008

interpretation graphique 1

Les murs défoncés de la cage d’escalier dans la lumière
électrique. Des pas rapides à ma suite, quelques mètres plus bas.
Au troisième étage, je suis entrée chez moi. À ce moment précis, tout
se plongea dans l’obscurité. Les pas hésitèrent, une main ralluma la
minuterie.
Ma porte claqua. Derrière l’oeil en verre une silhouette se fit de plus en
plus précise, celle d’une femme jeune vêtue d’un manteau rouge
démodé portant dans chaque main de lourds sachets en plastique du
supermarché d’en bas. Puis, juste au-dessus, ses clés ouvrirent la
serrure.
De nouveau l’obscurité.
J’ai ôté ma veste de laine, le par-dessus le plus chaud que je possédais.
C’était glacial chez moi, mais j’en avais l’habitude. Combien de temps
suis-je ensuite restée assise, indécise sur mon canapé ? Je revins à la
réalité lorsque les pas du dessus devinrent tout à coup audibles.
La fille au manteau rouge devait sûrement préparer son repas, ou peut
être rangeait-elle divers objets éparpillés tout au long de la semaine,
ou alors se préparait-elle pour sortir ce soir ? Que fait-on quand on est
chez soi ? À cet instant j’aurais voulu le savoir.

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