samedi 12 avril 2008

interpretation graphique 2

Le samedi soir, les gens sortent. Les restaurants, les salles des cafés se
remplissent. Dehors, il devait forcément se passer quelque chose. Mais
quoi ? Là-haut, le remue-ménage avait cessé. Je regardais autour de
moi. Au-dessus, le téléphone sonna. Ses pas à elle, mots étouffés,
rires, déplacements, la porte qui claque ; elle descend les escaliers,
passe devant mon palier sans s’arrêter, poursuit son chemin ; porte de
l’immeuble qui claque ; puis ses pas, encore pendant quelques
secondes, en dessous, au bas de ma fenêtre.
Le téléphone sonna, chez moi cette fois. Une voix allait me parler, qui
me relierait à l’extérieur. Je décroche, je dis allô, on me demande si ça
va, je dis oui ça va et toi, etc. Je raccroche. La voix ne m’entraînera
pas dehors, je vais rester là, je n’ai rien à faire ailleurs.

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